Voyage de la douve du foie

Publié le par V-Angel

VOYAGE DE LA DOUVE DU FOIE: une autre prouesse !http://bdm.typepad.com/photos/uncategorized/2007/08/13/douve_du_foie.jpg

L'un des plus grands mystères de la nature est sans aucun doute le cycle de la grande douve du foie (Fasciota hepatica). On pourrait écrire un roman rien que sur cet animal. La douve du foie, comme son nom l'indique, est un parasite qui vit dans le foie du mouton. Elle se nourrit de sang et de cellules hépatiques, grandit dans le foie, puis pond des œufs. Mais les oeufs de douve ne peuvent pas éclore dans le foie du mouton. Il leur faut donc accomplir tout un périple.
Les œufs de douve sortent du corps du mouton avec ses excréments. Les voici dans le monde extérieur froid et sec. Après une période de mûrissement, les œufs éclosent et laissent sortir une minuscule larve. Cette larve est consommée par un premier hôte : l'escargot.
A l'intérieur de l'escargot, la larve de douve va se multiplier avant d'être éjectée dans les mucosités que crache ce gastéropode en période de pluie.
Elle n'a fait que la moitié du chemin.
Souvent, ces mucosités, sortes de grappes de perles blanches, sont goûtées par les fourmis. Voici donc nos douves dans le jabot social des fourmis. Elles en sortent en perçant le jabot de milliers de trous qu'elles referment avec une colle qui durcit et évite de tuer la fourmi. Il ne faut surtout pas tuer ce second hôte indispensable à la jonction avec le mouton.
Car maintenant que nos larves sont devenues des douves adultes, elles doivent retourner dans le foie du mouton pour que leur cycle de croissance soit complet.
Mais comment faire pour que la fourmi soit consommée par un mouton, lequel n'est pas insectivore ?
Des générations de douves ont dû se poser la question. Le problème était d'autant plus difficile à résoudre que les moutons broutent aux heures fraîches le haut des herbes et que les fourmis sortent de leur nid aux heures chaudes pour ne circuler qu'aux racines des herbes.
Comment les réunir au même endroit aux mêmes heures ?
Les douves ont trouvé la solution. Elles se répartissent des zones dans le corps de la fourmi. Une dizaine vont s'installer dans le thorax, une dizaine dans les pattes, une dizaine dans l'abdomen, et une seule part se nicher dans le cerveau.
Dès le moment où cette unique . larve de douve se glisse dans son cerveau, le comportement de la fourmi se modifie. La douve, sorte de petit ver primitif proche de la paramécie et donc des êtres unicellulaires les plus frustes, « pilote » le comportement de la fourmi.
C'est ainsi que le soir, quand toutes les autres ouvrières s'endorment, les fourmis contaminées par les douves quittent leur fourmilière, s'avancent au-dehors comme des somnambules et montent s'accrocher aux cimes des herbes. Et pas de n'importe quelles herbes ! Elles choisissent de préférence les herbes favorites des moutons : luzerne et bourse-à-pasteur.
Là, les fourmis restent tétanisées à attendre d'être broutées.
C'est cela, le travail de la douve placée dans le cerveau : elle fait sortir tous les soirs son hôtesse jusqu'à ce qu'elle soit mangée par un mouton. Le lendemain matin, dès que la chaleur revient, la fourmi qui n'a pas été mangée par un ovin retrouve le contrôle de son cerveau et son libre arbitre. Elle paraît se demander ce qu'elle fait là, accrochée en haut d'une herbe. Elle en redescend alors, rentre à la fourmilière et reprend ses tâches habituelles. Jusqu'au prochain soir où, tel un zombi, elle ressortira avec toutes les autres fourmis infectées aux douves pour attendre d'être broutée.

Ce cycle pose aux biologistes de multiples problèmes. Première question : comment la douve calfeutrée dans le cerveau peut-elle voir et ordonner à la fourmi d'aller sur telle ou telle herbe ?
Deuxième question : la douve qui pilote le cerveau de la fourmi mourra au moment de l'ingestion par le mouton, comment se fait-il qu'elle et elle seule se sacrifie ?

On dirait que les douves ont accepté que l'une d'entre elles, la meilleure, doive mourir pour que les autres puissent atteindre leur but.
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P
Avant de s'engager dans le sabotage de la théorie de l'évolution, il faut être un minimum crédible dans les contenus de biologie que l'on prétend apprendre aux "monde" ! ! ! Vous ne nous relater en<br /> aucun cas le cycle de vie de la grande Douve ! ! !<br /> Je ne saurais que trop vous inciter à lire " Grenouilles, mouches te pissenlits, les mécanismes de la spéciation ! de Menno Schilthuizen ! Si vous avez un tant soit peu d'honnêteté intellectuelle,<br /> vous découvrirez comment les mécanismes de l'évolution peuvent être quelques fois observés plus rapidement que prévus ! ! ! Cordialement !
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A
incroyable mais vrai....
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M
Très Joli plagiat du roman "Le jour des fourmis" de Bernard Weber, paru en 1992; page 299 de l'édition le livre de poche, passage que je suggère à l'auteur du premier commentaire de lire pour avoir<br /> sa réponse.<br /> <br /> Un peu d'honnêteté s'il vous plaît.
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M
C'est exactement ce que je me disais, pire que du plagiat, le type a fait un copier/coller, au mot près quoi !<br /> Le citer aurait été plus intelligent..
B
<br /> J'ai bien suivi le fantastique périple de la douve, mais à la fin, vous dites que seule la douve qui contamine le cerveau de la fourmi est sacrifié lors de l'ingestion de l'herbe par le mouton.<br /> Quid des douves qui sont installées dans les pattes, le thorax et l'abdomen de la fourmi?<br /> <br /> <br />
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